« La forêt nourricière intelligente, éducative et interculturelle du Collège d’Alma » : une initiative du Comité des étudiants internationaux du Collège d’Alma (Québec) qui se développe depuis août 2022 !
Les étudiant.e.s issu.e.s du réseau CLEF – Amériques de l’AUF sont à l’origine de projets qui font écho aux enjeux sociaux, économiques, environnementaux de leurs pays respectifs, et ce, pour le développement d’une société éthique et durable. Cette nouvelle rubrique dévoile les initiatives des clubs leaders étudiants francophones à l’échelle panaméricaine. Carine-Michèle Bang Moussi, présidente du club étudiant du Collège d’Alma , nous présente son projet communautaire !
En quoi consiste la forêt nourricière ? Comment ce projet s’inscrit-il dans les enjeux d’aujourd’hui ?
Mon expérience au sein du projet débute au cours de l’année 2023. Le projet ambitionne premièrement d’encourager l’agriculture locale et la diminution du gaspillage alimentaire. La forêt nourricière possède diverses espèces végétales qui ne dépendent pas de l’entretien humain, comme on peut le voir par exemple avec la plantation de fruits qui ne nécessite pas d’interaction humaine pour se développer. Du côté des activités pédagogiques que l’on organise autour du concept de la forêt nourricière, ce sont généralement les étudiants du Collège D’alma qui aident les participant.e.s en charge de la plantation des îlots végétaux, qui sont invité.es à planter et cueillir eux-mêmes les espèces. Nous essayons d’implémenter le concept du jardinage collaboratif en créant un lien interculturel et intergénérationnel, traduit par la participation d’étudiant.e.s internationaux.les, d’enfants en école primaire ainsi que de personnes âgées. Actuellement, cela se déroule très bien ! D’ailleurs, nous encourageons toutes les personnes à venir visiter la forêt et participer à la plantation. Plus qu’un projet universitaire, il s’agit ici d’un projet communautaire. Au vu des enjeux, le projet est toujours en cours et sera finalisé au cours de l’année 2024.
Quelles activités sont organisées autour du projet ?
Nous organisons tous les mercredis une session pédagogique autour de l’apprentissage de bonnes pratiques agricoles. Par exemple, nous expliquons comment retirer le noyau d’une mangue pour le planter, ou encore comment semer les graines du fruit du dragon. Aussi, nous allons prochainement mettre en place un jeu concours sur la reproduction de plantes, avec à la clé une récompense de 2500 dollars. L’année dernière, en parallèle, notre équipe a créé l’activité de jeux de cartes « M2-Le jeu des reboiseurs du monde ». Pour chaque carte réalisée par les étudiant.e.s internationaux.les, une image et une description des différentes plantes originaires de leurs pays d’origine sont mises en lumière, comme le corossol (fruit tropical) qui ne pousse pas forcément au Canada. Cette première édition a engendré de nombreux retours positifs et des suggestions d’amélioration de la part des participant.e.s engagés, et le jeu est actuellement en adaptation en version espagnole grâce à notre collaboration avec le club cubain des Éco-Amis de l’Université de La Havane (Cuba). Nous prévoyons de renouveler l’activité chaque année avec le développement de nouvelles cartes et idées.
Que représente et qu’apporte la collaboration scientifique avec clubs internationaux, comme le club cubain « Éco-Amis » de l’Université de La Havane (Cuba) ?
Cette collaboration initiée par le professeur de philosophie François Privé (directeur de projet), exerçant au Collège d’Alma, et moi-même, permet d’une part de briser la barrière continentale et culturelle. Étant d’origine camerounaise et m’étant installée à Alma (Québec) dans le cadre de mes études, cet aspect est pour moi très important. Travailler avec des étudiant.e.s et des chercheur.e.s engagé.e.s dans la cause environnementale à Cuba, en République Dominicaine ou encore au Burkina Faso, comme pour le projet « les jardins verticaux et les pépinières scolaires », qui est une très belle opportunité pour contribuer à la visibilité du collège.
Comment ce projet est-il soutenu ?
Je suis impliqué depuis le début, en collaborant étroitement avec l’AUF. Nous avons obtenu à cette issue un financement de 1500 euros, qui sera alloué à l’amélioration du jeu de cartes ainsi que d’autres sous projets concernant la forêt nourricière.