Yolande Berton-Ofouémé est Professeure des Universités, chef de parcours-type de la formation doctorale de Géographie et Directrice du cabinet du représentant personnel du Président de la République du Congo, chargée du développement de l’enseignement supérieur. Elle est membre du Conseil scientifique de l’AUF, Vice-présidente de la Commission régionale d’experts de l’AUF en Afrique centrale et Grands Lacs, et membre du « Réseau francophone des femmes responsables dans l’enseignement supérieur et la recherche » (RESUFF).
Depuis 2006, Mme Berton-Ofouémé a successivement occupé les fonctions de Directrice de l’orientation et des ressources humaines au Ministère de l’enseignement supérieur, Directrice des Affaires académiques de l’Université Marien Ngouabi (République du Congo).
Géographe des espaces tropicaux, ses travaux de recherche sont axés principalement sur les populations en situation de précarité, les questions alimentaires dans les grandes villes, la santé et l’éducation. Elle travaille également sur les violences faites aux femmes et sur l’égalité femmes-hommes dans les organes de prise de décision.
Mariée à 13 ans, mère de quatre enfants, elle a eu un parcours exceptionnel, portée par la conviction que « La formation est la clé de la réussite des filles, futures femmes de demain ».
Son engagement dans l’éducation a commencé en 1989, lorsqu’elle a été recrutée, à la fonction publique, au titre de Professeur certifié des lycées. Après une brillante thèse de Doctorat soutenue à Bordeaux en 1996, elle a été recrutée, en 2001, comme assistante à l’Université Marien Ngouabi (Congo RD). Elle a réussi, dix ans après, à franchir toutes les étapes de la promotion académique, en accédant au grade de Professeure des Universités. Malgré ses fonctions administratives et académiques, elle continue d’assurer les enseignements et d’encadrer les étudiantes et les étudiants inscrits en Master et en thèse de Doctorat au Congo et à l’étranger. Elle encourage particulièrement les filles à s’engager dans l’enseignement supérieur et la recherche, pour assurer la relève des enseignantes et chercheuses en nombre encore insuffisant.
Dans le cadre de ses fonctions administratives et académiques, elle s’est fortement impliquée pour favoriser l’accès aux bourses étrangères pour les étudiantes et sensibiliser les filles à l’intérêt de s’orienter vers les filières scientifiques. Elle s’inscrit résolument, et depuis plusieurs années, dans la lutte contre le harcèlement, dont les étudiantes sont particulièrement victimes.
Entre 2014 et 2016, elle a dirigé un projet de recherche inter-universitaire avec l’appui de l’AUF. Dans le cadre de ce projet, elle a privilégié la candidature d’une doctorante qui a obtenu une bourse doctorale. La soutenance de la thèse sera, sans conteste, pour l’étudiante, le point de départ d’une carrière universitaire et scientifique.
Membre du Conseil scientifique de l’AUF, Vice-présidente de la Commission régionale d’experts de l’AUF en Afrique centrale et Grands Lacs, membre institutionnel du « Réseau francophone des femmes responsables dans l’enseignement supérieur et la recherche » (RESUFF), elle envisage de poursuivre son combat pour l’égalité femmes-hommes dans l’accès aux projets financés par l’AUF au niveau régional.
Depuis neuf ans, elle est active dans le projet de création d’une nouvelle université publique en République du Congo, au sein de laquelle elle souhaite créer un observatoire du genre, afin de favoriser l’égalité femmes-hommes concernant l’accès à la formation de qualité et aux postes de responsabilité.