Pour la 4ème année consécutive, l'AUF est partenaire du concours de vulgarisation scientifique « Ma thèse en 180 secondes » (MT180). Cette année, l’AUF a organisé avec ses partenaires les finales nationales dans 13 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe centrale et orientale. Les 13 lauréats participeront à la finale internationale du concours organisée le 27 septembre 2018 à Lausanne (Suisse) qui rassemblera 18 doctorants. Mme Dona Ophra Aude ZINSOU, doctorante de la Faculté des sciences de la Santé à Cotonou a remporté la finale nationale organisée au Bénin.
- Pourquoi avez-vous participé au concours « Ma thèse en 180 secondes» ?
Premièrement, j’ai toujours eu comme conviction que l’une de mes plus grandes responsabilités en tant que chercheur est la vulgarisation de mes travaux de recherche. Le public a le devoir d’être informé des travaux qui sont réalisés pour lui. C’est cela qui donne à la recherche scientifique sa place d’instrument au service du développement. Deuxièmement, mon sujet de thèse concerne un problème de santé public majeur que sont les candidoses cutanées. Les résultats obtenus à cette étape de la thèse mettent en évidence l’alternative incontournable que peut constituer les huiles essentielles face aux candidoses cutanées. Vulgariser ces résultats est apparu pour moi comme un devoir. La troisième raison est que je suis membre fondatrice d’une association scientifique béninoise, 229 jeunes scientifiques, qui dans sa mission de promotion de la science accorde une attention particulière à la vulgarisation scientifique à travers des formations et des workshops. Ce sont ces principales raisons qui m’ont motivée à participer au concours « Ma thèse en 180 secondes »
- Comment avez-vous vécu la finale nationale au Bénin ?
Avec conviction, j’affirmerai que ce fût le plus grand défi de ma vie. Ma victoire a surpris plus d’un en particulier les autres candidats. Je n’ai pas toujours été très amoureuse de la scène, peut être par manque de confiance. De plus, lors des répétitions, j’étais très loin d’être favorite, je me demandais si j’étais vraiment à ma place. Sur le podium, ce 26 juillet, j’ai lâché tout ce qu’il y avait au fond de moi, j’ai donné le meilleur de moi-même. J’ai oublié stress, doute et hésitation. Ce fut très émouvant, lorsque mon nom fut cité pour le premier prix. Ce fut la confirmation, qu’avec volonté, confiance en soi et effort, on peut relever n’importe quel défi, même ceux qui semblaient inaccessibles.
- Comment vous êtes-vous préparé(e) à la finale nationale ?
La formation organisée par le Campus Numérique Francophone (CNF) de l’AUF de Cotonou à l’intention des candidats a été un grand atout dans la préparation, surtout pour moi. Il fallait travailler la voix, la gestuelle, les mouvements sur scène. Je remercie sincèrement le CNF à travers son Directeur Stefano Amekoudi, pour cet accompagnement. Je dois aussi de grands remerciements à tous les membres de ma communauté scientifique restreinte. Je fais référence à mon équipe de recherche MOCL, dirigée par le Professeur Fernand Gbaguidi. Les observations des uns et des autres m’ont permis de m’améliorer autant au niveau du texte que de la présentation.
- Comment voyez-vous la finale internationale qui aura lieu le 27 septembre 2018 à Lausanne ?
Je la vois comme un autre défi que je vais relever en donnant le meilleur de moi-même. Je sais que les autres candidats feront pareil pour remporter le grand Prix. Je ne représente pas un labo ou une ville du Bénin, mais plutôt tout un pays. C’est donc un drapeau que je vais défendre et je compte le faire avec honneur
- Comment comptez-vous vous préparer à cette finale internationale ?
J’ai commencé à travailler sur le texte de présentation, Il s’agira d’améliorer le texte gagnant de la phase nationale en fonction du contexte, et des nouveaux apports. Dès que ce sera bon, je commencerai les présentations.
Biographie
Aude Zinsou est doctorante en Sciences Pharmaceutiques à l’école Doctorale Sciences de la Santé de la Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou. Engagée pour la promotion de la Science au Bénin, elle est membre fondatrice de l’association 229 Jeunes Scientifiques dont la mission est de contribuer au développement du pays en promouvant la recherche et l’innovation scientifique. A travers sa thèse, elle pense révolutionner le secteur dermatologique en Afrique et dans le monde en proposant des produits à la fois moins chers et efficaces contre les mycoses cutanées et autres maladies de la peau. Elle est membre active du Laboratoire de Chimie Organique (MOCL) et de la Société Ouest Africaine de Pharmacologie.
Pour en savoir plus sur la finale internationale MT 180 organisée le 27 septembre 2018 à Lausanne (Suisse)