Le Collège doctoral ouest-africain en Agroécologie du programme AUF-IRD de promotion de l’Agroécologie par la recherche et la formation en Afrique de l’Ouest (PARFAO) s’est réuni à Abidjan du 3 au 13 février 2020. Après le premier regroupement qui s’était tenu à Bondy (France) du 13 au 21 mai 2019, cette seconde rencontre visait à assurer le suivi des travaux de recherche des doctorants du collège et de leur dispenser une formation complémentaire en statistiques.
Le Collège doctoral ouest-africain en Agroécologie a été accueilli par l’Antenne d’Abidjan de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Après les mots d’ouverture prononcés par le partenaire IRD (Institut de Recherche pour le Développement), représenté par M. Jean Marc HOUGARD, et la Professeure Isabelle GLITHO, coordonnatrice du conseil scientifique du projet PARFAO, les travaux ont été lancés. Ceux-ci ont débuté par l’organisation de comités de suivi de thèse. Les doctorants de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Sénégal ont présenté, durant 2 jours, l’état d’avancement de leur thèse, en mettant en lumière le bénéfice retiré de l’accompagnement offert par le projet PARFAO, et en faisant un état des lieux des besoins complémentaires en vue de finaliser leurs travaux.
Au cours de ce regroupement, les doctorants ont eu l’occasion d’exposer leur expérience à l’étranger dans le cadre de ce projet. Marie Thérèse Daba SENE, doctorante à l’Université Gaston Berger (Sénégal), en mobilité à l’UMI Résiliences, Centre IRD de Bondy, raconte son séjour dans son laboratoire d’accueil : « j’ai participé à la vie du laboratoire : séminaires doctoraux, ateliers, journée d’étude et cours de renforcement en rapport avec ma recherche. En outre, j’ai pu échanger régulièrement avec des enseignants et des chercheurs sur mon sujet de thèse, et j’ai ainsi pu obtenir des orientations qui me sont utiles telles que des ouvrages et des articles à consulter, un cadre théorique à privilégier et bien d’autres astuces ».
En effet, les laboratoires d’accueil offrent aux doctorants un environnement propice à la revue bibliographique et à la rédaction, des opportunités d’une formation complémentaire, ainsi que des facilités d’analyse de leurs échantillons pour ceux qui en disposent. Pour Issaka ZIDA, Docteur à l’Université Nazi BONI (Burkina Faso), qui a effectué deux mobilités dont la première à l’Ile de la Réunion et la seconde en Côte d’Ivoire, la mobilité prévue dans le projet PARFAO lui « a permis de faire les analyses moléculaires sur l’identification des parasitoïdes associés aux mouches des fruits ».
Dans le cadre des travaux de ce regroupement, les doctorants ont également bénéficié d’une formation pratique en statistiques sur le « logiciel R ». Durant 5 jours, M. Talnan Jean Honoré COULIBALY et Mme Aya Brigitte N’DRI KONE de l’Université Nangui Abrogoua leurs ont apporté des connaissances pratiques pour la prise en main du logiciel d’analyses statistiques « R », et ont développé leurs compétences en termes de choix des tests statistiques appropriés à leurs données. Par ailleurs, les doctorants bénéficient, durant leurs deux derniers jours de regroupement, d’une formation à la valorisation de leurs résultats de recherche.
Le projet PARFAO est mis en œuvre depuis fin 2017 conjointement par la Direction régionale Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Il offre aux dix doctorants du Collège des possibilités de mobilités pour approfondir leurs recherches hors de leurs pays d’origine.