Alessandra Fiorio Pla est professeure associée en physiologie à l’Université de Turin (UNITO) depuis 2015. Depuis 2019, elle a été chargée par l’Université de Turin du rôle de coordinatrice institutionnelle pour la mobilité internationale et de déléguée pour les relations avec la France et la Francophonie.
Née en 1973, elle étudie la Biologie à l’Université de Turin, puis obtient un doctorat en Physiologie à l’Université de Milan en 2001. Après deux années comme chercheuse postdoctorale aux Etats-Unis (2002-2004, NIH, Bethesda MD), elle rentre à Turin et a obtient un poste de chercheuse à l’UNITO en 2007, puis de professeure associée (2015). Elle est par ailleurs professeure invitée aux Etats-Unis (NIH, Bethesda MD) et en France (2010-présent, Lille).
- Quelles sont les principales activités que vous menez en tant que coordinatrice institutionnelle pour la mobilité internationale ?
En tant que déléguée à la mobilité internationale, je supervise la coordination de la mobilité internationale de l’UNITO, gérant ainsi la mobilité sortante des étudiants et des professeurs et, en particulier, les appels à candidatures Erasmus+ et les bourses internationales, ainsi que l’accueil des étudiants internationaux.
En 2020, j’ai intégré le comité scientifique de l’université italo-française, institution de promotion de la collaboration universitaire et scientifique entre la France et l’Italie.
Depuis 2021, je suis également coordinatrice du point focal AUF Italie, mis en place par la Direction Europe Occidentale de l’AUF à UNITO.
Enfin, je suis impliquée dans les activités de l’Alliance européenne UNITA coordonnée par l’Université de Turin. L’alliance est animée par une ferme volonté de coopérer sur la base d’une confiance mutuelle dans un projet transformationnel visant à établir un nouveau modèle d’enseignement, de recherche et d’innovation, grâce notamment à une mobilité accrue au travers du programme « Mobilité pour tous ».
- Quels défis pose la mobilité internationale notamment au regard du droit des femmes ?
L’égalité entre les femmes et les hommes est l’une des valeurs fondamentales sur lesquelles l’Europe s’est construite. Reconnue comme un principe fondamental au niveau des traités, elle est promue par un ensemble substantiel de règles, à différents niveaux, et constitue l’une des priorités de l’action de l’UE.
Dans ce contexte, UNITO reconnaît comme une priorité absolue l’engagement à mettre en œuvre des politiques de promotion de l’égalité des sexes, également par le monitorage de la situation interne (Plan d’égalité des sexes, PEG), dans le but de favoriser son amélioration progressive dans une perspective « neutre ». Le PEG est un document qui vise à identifier et à mettre en œuvre des stratégies innovantes pour corriger les asymétries entre les sexes, tout en définissant des objectifs et des processus pour suivre les progrès au moyen d’indicateurs.
Le rapport souligne que, bien que la population étudiante de l’UNITO soit composée d’un pourcentage légèrement plus élevé de femmes, il existe toujours un phénomène général de ségrégation éducative (puis professionnelle) dans lequel les étudiantes sont plus présentes dans les sciences humaines, le droit et les études sociales, tandis que leur présence est nettement inférieure à celle des hommes dans les disciplines STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques), bien qu’il y ait quelques exceptions et des signes de changement en cours.
Outre les défis européens, des défis importants pour l’égalité des sexes dans la mobilité internationale découlent de l’accueil d’étudiantes internationales provenant de pays où les écarts entre les sexes sont importants. Dans ce contexte, UNITO vise à promouvoir l’égalité des sexes dans les programmes d’accueil et d’inclusion pour les pays défavorisés (par exemple, les programmes d’accueil pour les étudiants d’Afghanistan, d’Ukraine, les programmes de corridor humanitaire en coopération avec le UNHCR).