Le programme AIMES (Accueil et Intégration de Migrants dans l’Enseignement supérieur) soutient les établissements francophones pour l'accueil d’étudiants en exil (réfugiés, sous protection ou demandeurs d’asile). L’objectif est de favoriser l’intégration de ces étudiants dans la société qui les accueille et de préparer leur avenir professionnel. Lancé en 2016 par l’AUF avec plusieurs partenaires publics et privés, le programme a soutenu à ce jour l’accueil de plus de 6000 étudiants dans 45 établissements d’enseignement supérieur en France, en Belgique, au Liban et au Burundi. En 2019, le périmètre du programme s’est élargi avec le lancement de deux appels à projets, dont un nouveau visant à renforcer les liens entre les établissements et les associations locales accueillant des migrants.
Soutenir des parcours d’intégration comportant une formation intensive en français langue étrangère (FLE)
Le premier appel à projets 2019, lancé en mai, soutenait des parcours d’intégration comportant une formation intensive en français langue étrangère (FLE). Pour l’année universitaire 2019-2020, ce sont 45 établissements qui sont aidés dont 41 en France (regroupés en 35 projets de site), 1 au Liban, 2 en Belgique et 1 au Burundi. Ils accueillent près de 2000 étudiants, dont 1500 en France provenant de 50 pays, en majorité du Moyen-Orient (Syrie 34%, Afghanistan 8%, Irak 6%) et du Soudan (18%). La proportion de jeunes femmes accueillies atteint cette année 40%, en augmentation. Les dossiers retenus montrent un effort accru de suivi des étudiants, y compris pour leur insertion professionnelle en liaison avec les organismes dédiés et des entreprises.
Parmi les universités françaises, 19 ouvrent cette année un diplôme d’université intitulé « DU Passerelle » habilité par le Ministère avec l’aide du réseau MEnS (Migrants dans l’Enseignement supérieur), et ouvrant les droits Crous aux étudiants réfugiés ou sous protection subsidiaire.
Renforcer les liens entre les établissements et les associations locales accueillant des migrants
Un second appel a été lancé fin septembre, encourageant les établissements à renforcer leurs liens avec les associations locales qui accueillent les migrants. Il s’agit d’établir un continuum entre ces associations et l’université, afin d’améliorer l’orientation des personnes accueillies en mesure de commencer (ou reprendre) des études, et leur apprentissage du français. Ainsi se crée une chaîne d’apprentissage entre les associations formant aux premiers niveaux de FLE (Français Langue étrangère), le plus souvent grâce à la contribution de bénévoles, et l’université voisine qui assurera ensuite le perfectionnement. Dès cette fin d’année 2919, 8 universités vont ainsi pouvoir offrir des « formations de formateurs » en FLE et intensifier leurs relations avec les associations locales.
Des partenaires publics et privés soutiennent ces appels
Une levée de fonds a été effectuée pour compléter le budget alloué par l’AUF à ce programme. Au total, près de 600 000 € ont été rassemblés pour les deux appels à projets 2019, grâce à une douzaine de partenaires publics et privés, sans compter l’apport considérable des universités elles-mêmes.
Partenaires :
- l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
- le Ministère français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (DAEI)
- le Ministère français de l’Intérieur (DGEF-DAAEN et DA)
- le Ministère français de la Culture (DGLFLF)
- le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (DGM-DCERR-ESR)
- l’Association des centres universitaires de FLE (Campus-FLE/ADCUEFE)
- la Conférence des Présidents d’Université (CPU)
- la Mairie de Paris, y compris pour de l’équipement informatique
- la Fondation d’Entreprise Michelin
- la Fondation l’Oréal
- la Fondation d’Entreprise Total