L’Association francophone pour les malades mentaux (AFMM), en collaboration avec l'AUF, a organisé deux journées sur le thème « Psychiatrie et créativité en français » les 23 et 24 juin 2016 sur le Campus des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph (USJ) de Beyrouth (Liban).
Le président de l’AFMM, le Dr Sami Richa, a insisté sur l’importance de la littérature francophone en matière de psychiatrie. Hervé Sabourin, directeur régional de l’AUF, a quant à lui mis l’accent sur le fait que la francophonie véhicule un certain nombre de valeurs qu’il convient de partager et de faire rayonner. Le Pr Roland Tomb, doyen de la Faculté de médecine de l’USJ, s’est ensuite attardé sur l’apport considérable de la littérature francophone au progrès de la médecine.
Dr Sami Richa
Le Pr Salim Daccache, recteur de l’USJ, a pour sa part appelé de ses voeux à ce que le malade mental soit placé au centre des préoccupations. Enfin, Jean-Christophe Rufin, membre de l’académie française et psychiatre de formation, a affirmé que la pensée française structure de manière déterminante la psychiatrie.
Pr Salim Daccache
Une première session sur le thème « Littérature et psychiatrie » a suivi avec deux interventions, l’une du Dr Sami Richa sur la maladie mentale de Jean-Jacques Rousseau et l’autre du professeur marocain Driss Moussaoui qui a évoqué la biographie de Jean Delay, écrivain et psychiatre. Des résidents en psychiatrie ont ensuite présenté la psychiatrie dans l’œuvre d’Hergé et le Dr Anne-Sophie Azzi, résidente en endocrinologie, s’est intéressée à cette dimension dans la bande dessinée « Les femmes en blanc ».
La deuxième journée a débuté avec une intervention de M. Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris, qui a détaillé l’apport de la médecine française en insistant sur ses spécificités.
Une séance intitulée « Cinéma et psychiatrie » a été l’occasion pour le Dr Ramzi Haddad et Mme Rose-Marie Chahine de présenter des œuvres cinématographiques traitant des maladies mentales. Enfin, le Dr françois Kazour et le Pr Ronald Moussa ont évoqué les cas de Camille Claudel et de Vincent Van Gogh.