L'appel est ouvert jusqu’au 15 avril 2023. Cet événement international a lieu les 13, 14 et 15 juin au Campus Condorcet d’Aubervilliers (France). Il est organisé par des laboratoires d'université françaises e tl'EHESS ainsi qu'avec des associations francophones ARDéCO, GEEMPA (association brésilienne en éducation), le Lab School Network et association RPDP (association scientifique internationale de didactique professionnelle).
Ce colloque propose, dans la filiation de l’œuvre de Gérard Vergnaud, de reconsidérer les questions d’éducation et de formation tournées vers le développement de l’être humain par et pour lui–même. Sa pratique scientifique a le mérite de s’inscrire à contretemps d’une orientation marchande des systèmes d’éducation et de formation qui ont montré leur faillite (désaffection alarmante pour les métiers de l’éducation, recrutement massif de contractuels, par exemple). D’un côté, nous allons vers la pratique scientifique guidée par l’exigence de vérité pour éclairer les conditions du développement de l’être humain avec et pour l’être humain ; de l’autre côté, nous réduisons l’être humain à une valeur marchande en le façonnant pour qu’il soit rentable. Dans le cadre des politiques néolibérales, les questions de société se trouvent enfermées dans des modèles techniques des cabinets de conseil au service de l’assujettissement des personnes. Le désintérêt pour les approches scientifiques a pour pendant une dérive propagandiste de l’éducation et de la formation au service du marché.
Nous proposons ainsi de mettre en débat les concepts et cadres théoriques de l’éducation, de la formation et de la transmission de l’expérience dans des espaces formels et informels qui placent l’être humain en leur centre.
Trois grands axes de réflexion sont proposés :
1 – La place laissée au développement de l’être humain par et pour lui–même dans l’éducation et la formation : Quelles finalités sont données aux dispositifs d’éducation et de formation ? Ces dispositifs sont–ils exclusivement tournés vers l’acquisition de connaissances et/ou compétences ? Quelle prise en compte de l’autonomie et de l’émancipation de l’enfant, de l’être humain, dans les actions d‘apprentissage, d’éducation et de formation ? Sous quelles formes ?
2 – Les fondements épistémologiques des dispositifs d’éducation et de formation : Quels liens sont construits entre les actions de formation et leur conceptualisation ? Quels sont les croisements disciplinaires à l’œuvre dans la conception des dispositifs ? Pourquoi faire ? En quoi et comment interrogent–ils les espaces d’éducation et de formation formels et informels ?
3 – Les rapports entre formateurs, formatrices, chercheuses, chercheurs, apprenantes, et apprenants : Quelles sont les formes et les outils de prise en considération des sujets dans l’éducation (développement de la pensée critique, égalité des chances, inclusion et prévention des discriminations…) ? En quoi et comment les évaluations des pratiques, des projets éducatifs, des connaissances et compétences répondent–elles aux nouveaux enjeux de société ? En quoi concernent–elles le développement de l’être humain ? Quelle est la place et la responsabilité sociale du chercheur, de la chercheuse, du formateur et de la formatrice dans l’accompagnement du développement des sujets ? Quelle articulation entre développement des sujets et des institutions ou des territoires ?
Ces thématiques constituent des supports de réflexion autour de problématiques sociales et éducatives épineuses comme peuvent l’être la place laissée à l’être humain dans les dispositifs d’éducation et de formation, les processus d’inclusion, l’enseignement et l’apprentissage en contextes multiculturels, la transmission de l’expertise professionnelle et la diffusion de l’innovation pédagogique, le lien intergénérationnel, la combinaison harmonieuse de différents espaces de construction et de diffusion des savoirs, la maltraitance en éducation et en formation, ou encore, l’usage et la place du numérique dans les apprentissages.
En complément des conférences, exposés, posters et tables rondes, des espaces seront ouverts à des modalités de communication diverses favorisant les échanges entre praticiens, praticiennes, décideurs, décideuses, chercheuses et chercheurs : discussions à partir de la projection de films courts, participation de nouveaux acteurs de l’économie sociale et solidaire, associations ou think–tanks (par exemple, Make Sense Education, Scholavie, Vers le Haut), possibilité de présenter un spectacle–recherche ou d’autres formes de présentations et de discussion de la science (des précisions seront bientôt apportées).
Modalités de soumission des propositions de communication
Les propositions de communication peuvent prendre quatre formats possibles :
1/ Recherche empirique mentionnant les objectifs de l’étude, le contexte, les cadresthéoriques, les méthodes, les outils de recherche, les résultats et les conclusions.
2/ Texte théorique/ Essai/Synthèse.
3/ Témoignage de pratiques professionnelles.
4/ Présentation d’un outil pédagogique et / ou de formation.
Dans tous les cas la proposition de communication doit comporter :
– Un titre.
– Le.s nom.s et prénom.s de l’auteur, autrice ou des autrices et auteurs.
– Les références institutionnelles complètes
– Un résumé de 3000 signes maximum (espaces compris mais références bibliographiques non comprises). Celui–ci doit être précis, en conformité avec le type
de communication retenu et en tous les cas comportant : une question problématisée, une réflexion critique et un questionnement théorique en lien avec l’axe choisi.
– 15 avril 2023 : date limite pour la réception des propositions de communication.
– 8 mai 2023 : retour des expertises du comité scientifique aux auteurs et autrices.
– 6 juin 2023 : édition du programme final avec les résumés des communications en ligne.
– 1er octobre 2023 : envoi des textes longs pour la publication d’un ouvrage collectif et / ou de numéros de revues.
Les propositions doivent être déposées sur le site https://rce.sciencesconf.org/ avant le 15 avril 2023.