Nul doute que la pandémie de la COVID 19 a créé et créera des ruptures par rapport au passé pour les individus, les organisations, les industries, les Etats, la planète entière (Zenker & Kock, 2020). Les mesures sanitaires prises par les gouvernements auront des conséquences économiques et sociales dont l’ampleur reste difficile à estimer. En témoignent les faillites et licenciements dans les industries du transport aérien et du tourisme (Gossling et al., 2021). Néanmoins, le monde a aussi montré des capacités d’adaptation, à travers par exemple le recours au télétravail ou le déploiement de campagnes intensives de vaccination. Ces nouveaux répertoires d’action illustrent notre volonté et notre capacité de résilience face à un infiniment petit qui menaçait notre infiniment grand.
Pour les organisations, la résilience est souvent définie comme la capacité à se relever plus fort, suite à des événements menaçant leur survie. La résilience organisationnelle vise à restaurer un état de fonctionnement proche de la normalité (Robert, 2010). Elle incite à développer de nouvelles compétences pour mieux affronter de futures perturbations (Lengnick et al., 2011). Certains chercheurs incluent même une volonté d’anticipation dans ce concept (Kendra & Wachtendorf, 2003). Duchek (2020) montre que l’état des connaissances sur la résilience organisationnelle reste relativement pauvre, en particulier à propos des capacités et compétences qui la composent, et à propos des facteurs expliquant pourquoi certaines organisations sont plus résilientes que d’autres.
Les recherches sur la résilience dans un contexte international sont rares. Et pourtant, avec la pandémie de 2020 (Aldrighetti, 2021), les frontières entre états ont été fermées, les chaînes d’approvisionnement ont été rompues ou perturbées, les modes de communication virtuels ont remplacé les déplacements physiques à travers la planète, certains consommateurs ont commencé à privilégier des circuits locaux plutôt que l’achat de produits venus de pays lointains. Ces évolutions incitent les entreprises, petites ou grandes, à repenser leur déploiement international, leurs approvisionnements, leurs stratégies de développement durable, leurs partenariats internationaux, ou encore leur organisation interne. Ces transformations font partie de leur capacité de résilience dans la mesure où elles permettent de survivre et de sortir plus fort de la période pandémique (Trump & Linkov, 2020).
De telles réflexions seront au cœur de la 12ème Conférence Annuelle Atlas AFMI qui sera coorganisée par l’IAE de Nice et l’Edhec Business School à Nice du 2 au 4 Mai 2022. La conférence accueillera toutes les propositions de recherche qui contribueront à améliorer l’état des connaissances sur la capacité de résilience dans un cadre socio-économique international, que ce soit au niveau des individus, des entreprises ou des industries. La conférence vise donc à décrypter comment les acteurs économiques et sociaux traversent la période de crise, comment ils dessinent le monde d’après, et vise aussi à examiner si les stratégies de résilience varient selon le type d’acteur, le pays, la région du monde… pour que nous soyons capables de nous préparer à affronter de futures pandémies.
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