Manusastra – qui signifie « sciences humaines » en khmer - est le nom d'un projet de coopération entre des institutions d'enseignement supérieur et de recherche françaises, cambodgiennes et laotiennes dont la finalité est de former une élite régionale francophone spécialisée dans la gestion et la conservation du patrimoine intellectuel, culturel et historique de la région.
Une première phase du projet Manusastra a commencé en 2012. Elle consiste à proposer aux étudiants inscrits en licence d’archéologie de l’Université royale des Beaux-arts (URBA) du Cambodge et de l’Université nationale du Laos, une formation estivale intensive de trois mois, en langue française qui porte le nom de circonstance d’ « Université des Moussons ».
Une première promotion de 20 étudiants est sortie en septembre dernier avec en poche une licence obtenue à l’URBA dans les domaines de la linguistique, l’anthropologie et l’histoire. La plupart d’entre eux poursuivent aujourd’hui leur parcours en Master.
Le 4 novembre 2014, un accord cadre constituant la seconde phase du projet Manusastra a été signé par l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), l’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’École française d’Extrême-Orient (EFEO), le Centre nationale de la recherche scientifique (CNRS), l’Université nationale du Laos, l’Université Royale des Beaux-arts du Cambodge et l’Agence universitaire de la Francophonie pour l’ouverture du Master Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER).
Ce master délocalisé à la faculté d’Archéologie de l’Université Royale des Beaux-arts de Phnom Penh conduit également à l’obtention d’un diplôme national délivré par l’INALCO et reconnu dans toute l’Union européenne.
Cet accord démontre la volonté de l’ensemble des partenaires d’accompagner le projet Manusastra au niveau master et doctoral, en formant une nouvelle communauté de chercheurs en sciences humaines outillés pour la méthodologie de la recherche dans leurs domaines respectifs et capable de mener des projets de recherche de niveau international en collaboration avec leurs homologues francophones.
C’est pourquoi, le projet bénéficie du plein soutien de Madame Phoeurng Sackona, ministre de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge, qui déclarait dans un entretien paru dans le « Daily Cambodia » qu’en formant de « vrais » chercheurs, ce projet permettra un jour, d’installer au Cambodge de réelles équipes de chercheurs cambodgiens »
Vers une « autonomisation » croissante du projet
À l’issue de la réunion du Comité Scientifique du projet qui s’est tenue à Paris le 4 novembre 2014, il a été décidé d’ouvrir la formation aux étudiants de ces universités avec « un tarif à la carte », à partir de 2015, dans la perspective d’atteindre l’autonomie financière du programme de formation.
Toujours dans cette optique, il est prévu, à partir de 2016 de développer des formations continues pour les entreprises et organisations internationales.
Lien vers la publication de l’IRD www.ird.fr/toute-l-actualite/actualites/communiques-et-dossiers-de-presse/signature-d-un-accord-de-consortium-international-pour-la-mise-en-aeuvre-du-projet-manusastra-au-cambodge-et-au-laos
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