Les 23 et 24 novembre derniers le colloque annuel du RESUFF consacré aux Transitions numériques : Opportunités et défis pour les femmes à l’université s’est tenu à Bucarest, organisé par Madame Smaranda Angheni, vice-présidente de l’université Tito Maiorescu et membre du comité scientifique du RESUFF.
En ouverture Monsieur Daniel Cochior, président de l’université, a prononcé le mot de bienvenue et présenté son université en mettant en avant son engagement pour u campus toujours plus égalitaire.
L’allocution dans laquelle Monsieur Slim Khalbous, recteur de l’AUF, réaffirme son soutien au RESUFF, réseau de l’AUF, et souhaite la bonne réussite de la rencontre a ensuite été diffusée.
Madame Amira Mihailescu, ministre plénipotentiaire et correspondante nationale auprès de l’OIF ainsi que de Monsieur Mohamed Ketata, directeur régional AUF-Europe Centrale et Orientale sont ensuite intervenus pour rappeler l’importance de la francophonie en Roumanie et dire tout le plaisir qui est le leur d’accueillir à Bucarest le colloque du RESUFF.
Enfin, Madame Christine Rivalan Guégo, présidente du RESUFF, a ouvert le colloque en commençant par remercier chaleureusement tous ceux et toutes celles qui ont contribué à son organisation, avant d’esquisser quelques axes de réflexion. Poursuivant son action en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’enseignement supérieur, sur une proposition d’une de ses vice-présidentes (Bouraoui), et avec le soutien de sa présidente du comité scientifique (Saadé), le RESUFF souhaite questionner l’outil numérique, désormais incontournable, mais vis-à-vis duquel une nécessaire vigilance est de mise. Avec une appropriation et un usage des nouvelles technologies qui se font plutôt naturellement par les hommes, les femmes risquent l’exclusion ou la mauvaise intégration. En effet, à la désormais bien documentée « fracture numérique, viendrait se greffer une fracture en lien avec le genre. L’outil numérique pourrait produire, voire reproduire, des inégalités dans son accès et ses usages. Ceci conduit à s’interroger sur son rôle : conforte-t-il ou redessine-t-il des rapports de pouvoir à différentes échelles ? Principalement conçu dans une logique de gain de temps et de réduction de coûts, le numérique s’inscrit dans des choix de société dont il convient d’être conscients.
La conférence inaugurale confiée à Madame Ghada Elkhayat, présidente du Conseil Scientifique de l’AUF, a d’emblée permis de souligner la nécessité de la créativité féminine pour les organisations, en rappelant que le 5ème Objectif de Développement Durable adopté en 2015 par l’ONU est la pierre angulaire de toute action. Par la suite, les différentes communications ont montré les disparités géographiques (Mekdessi, Yamo), les risques liés à la transition numérique (Niculescu, Mekdessi) et à l’accélération qui l’accompagne rendant difficiles, voire impossibles, toute évaluation et mise à distance (Niculescu). Différentes actions dans la formation et la recherche (Ben Abdallah, Khanchel, Yamo, Kaddour) ainsi que dans l’organisation d’un établissement (Rasoazananera) ont aussi été présentées et fait l’objet d’intervention lors des échanges (Derdour).
À l’issue du colloque une série de recommandations (Robalo Cordeiro) ont été formulées afin de faire du numérique un véritable levier d’égalité entre les femmes et les hommes dans les établissements d’enseignement supérieur. Avec la synthèse du colloque (Legros) elles seront prochainement disponibles sur le site du RESUFF (https://resuff.org/), ainsi que les capsules des différentes interventions.
Les résultats de la première campagne de bourses de recherche du RESUFF ont été proclamés. Les lauréats sont : Joela NIRILANTO, Université de Fianarantsoa (Madagascar) et Abdisalam MAHAMOUD HOUSSEIN, Université de Djibouti.
Enfin, en marge du colloque les membres du Bureau et du Comité scientifique ont rencontré, au nom de la Secrétaire d’Etat Madame Luminiţa Popescu, Madame Ramona Mihaila, directrice de l’Agence nationale pour l’égalité de chances entre les hommes et les femmes. Ce fut l’occasion de connaître les politiques menées en la matière par la Roumanie et d’échanger sur les actions en cours.