Le 17 mai 2016 a eu lieu au Campus numérique francophone de Dakar un atelier de restitution du projet régional «Compétences professionnelles supérieures», organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Sénégal et le service de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France au Sénégal, en partenariat avec le Bureau Afrique de l'Ouest de l'Agence universitaire de la Francophonie (BAO).
Le projet multi-pays «Compétences professionnelles supérieures» a été lancé en 2012 à l’initiative de ministère français des Affaires étrangère et du Développement international, en étroite concertation avec les autorités nationales des pays partenaires, avec pour objectif de renforcer les compétences professionnelles supérieures en appui à l’évolution de la qualité des formations professionnelles supérieures et des structures qui accompagnent les jeunes dans leur entrée dans la vie active via une meilleure employabilité.
Financé par le Fonds de solidarité prioritaire et mis en œuvre par Expertise France, ce projet s’est déployé dans quinze pays d’Afrique : Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo et Tunisie.
Un réseau d’experts a été constitué. Il s’est réuni en un premier séminaire général à Ouagadougou en novembre 2013, puis à l’occasion de trois séminaires thématiques en présentiel portant sur : le système L.M.D. et son articulation avec la professionnalisation ; les synergies universités-entreprises pour l’accès à l’emploi des jeunes et la place des réseaux dans l’employabilité. Parallèlement et avec l’appui des Campus numériques francophones (CNF) de l’AUF, une série de séminaires en visioconférence a permis aux experts d’échanger sur son organisation et la préparation des séminaires thématiques. Ce réseau a permis de développer et mutualiser la réflexion en lien avec le développement de la qualité de la formation professionnelle supérieure articulée à l’employabilité des jeunes et de structurer le cadre juridique, la gouvernance et le modèle économique. Ses travaux ont conduit à l’élaboration de deux outils : un « Guide opérationnel pour la mise en place de l’organisation des relations universités-entreprises » et un plaidoyer à l’intention des décideurs politiques et du milieu économique en faveur des relations universités/entreprises.
Début 2016, deux études commandées par le Service de Coopération et d’Action culturelle ont été confiées au BAO : l’une sur l’expérimentation au Sénégal du « Guide opérationnel pour la mise en place de l’organisation des relations universités-entreprises » et l’autre sur le cadre législatif sénégalais pour la formalisation des liens universités-entreprises. Le Bénin, le Cameroun, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Togo ont mené dans leurs pays respectifs les mêmes études dont les résultats ont été partagés lors d’un atelier conduit par le Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM) à Abidjan en avril 2016.
A quelques jours de la clôture du projet, l’atelier national de restitution qui s’est tenu à Dakar le 17 mai a permis la présentation des résultats de ces deux études par les trois experts mobilisés. Des recommandations ont été formulées aussi bien à l’endroit des acteurs de l’enseignement supérieur, de leur tutelle, que des acteurs socio-économiques.
Les représentants du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche du Sénégal, du SCAC, ainsi que les experts ayant réalisé l’étude, ont animé cet atelier. Les écoles, universités et instituts de tout le Sénégal étaient largement représentés, tout comme les opérateurs publics, les entreprises et les organisations non gouvernementales.
Tous les participants ont tenu à saluer ce projet qui a contribué à une meilleure adéquation entre les besoins du monde économique et les curriculums de formation. Le rapprochement entre les universités et les entreprises a été plébiscité. Des perspectives de poursuite de cette initiative par la constitution d’un réseau national ont été évoquées. Les partenaires présents se sont accordés pour se retrouver prochainement afin de jeter les bases de cette future plate-forme de collaboration.
Les participants à l’atelier de restitution
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