Après deux mois sur les routes de l’éloquence, à sillonner les chemins, du premier tour dans une salle de l'université à la demi-finale dans l'amphithéâtre Richelieu, huit candidats sont finalement parvenus à atteindre leur destination : la finale du Concours international d’éloquence de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne qui se déroulait sous la coupole du Panthéon mercredi dernier. À l’issue de la soirée, quatre prix ont été décernés, marquant la fin d’une aventure intense et unique pour les candidats.
Ils étaient au début une centaine à s’être lancés sur la voie de l’éloquence, ils n’étaient plus que huit pour cette grande finale. Mystère Freeman Babane – Candidat AUF de l’Université catholique d’Afrique centrale, Amélie Cassagne, Marie Charlieu, Leïla Lillia Ghozayel, Baptiste Huraut, Jade Kotto Ekambi, Niels Van de Meulebroeke et Gabriel Vatel se sont retrouvés une dernière fois au cœur du Panthéon, pour l’ultime étape de la compétition. 350 personnes étaient sur place et plus de 3 000 étaient connectées au direct retransmis sur la chaîne YouTube de l’université pour assister à cet évènement.
Les candidats ont réalisé leurs prestations devant un jury d’exception composé de Christine Neau Leduc, présidente de l’université et du jury, d’Alexis Michalik, comédien, auteur, metteur en scène, scénariste et réalisateur et parrain de la finale de l’édition 2024 du Concours international d’éloquence*, de Thomas Legrand, journaliste et éditorialiste politique sur France Inter et pour Libération, de Chantal Arens, ancienne magistrate et première présidente de la Cour de cassation, d’Emilian Cioc, directeur régional adjoint – Projets de l’Agence Universitaire de la francophonie Europe Occidentale, de Ryan Laloyer, Grand Prix de l’édition 2023 du concours et Karen Letort de SONU.
Avant les premières plaidoiries, Christine Neau-Leduc a tenu à encourager et féliciter les finalistes. « Je m’adresse à vous avec grande admiration. Vous êtes capables de manier les mots et les émotions avec brio », commence-t-elle. « Vous allez vivre un moment exceptionnel dans un lieu symbolique. Cela constituera des souvenirs qui ne disparaitront jamais. »
Pour cette soirée de finale, les concurrents devaient s’adonner à deux exercices distincts : celui du duel sur un sujet imposé et l’éloge sur un sujet de leur choix. Les sujets des duels, tous en lien avec la démocratie, devait être traités à la positive et à la négative. « La démocratie est-elle une idée populaire ? », « Démocratie est-elle fille de Liberté ? », « Les robots rêvent-ils de liberté ? » ou encore « Faut-il aimer la démocratie pour la défendre ? » ont été défendu par chaque candidat. Ces derniers sont enfin passés une nouvelle fois devant l’assemblée pour leur éloge. Le mensonge, l’escalier ou encore les dernières fois ont été loués par chaque orateur. Mêlant émotion, engagement, humour et jeux de mots, à l’approche du dénouement, cet exercice a marqué la fin d’un long chemin d’éloquence parcouru par chacune et chacun des candidats depuis le premier tour.
Après deux heures de joutes oratoires, les jurés se sont finalement retirés pour délibérer. Après quelques minutes, les lauréats étaient connus de tous :
- Gabriel Vatel — Grand Prix : décerné par le jury, il récompense la meilleure prestation parmi l’ensemble des candidats.
- Baptiste Huraut — prix Révélation : décerné par le jury, il récompense un jeune talent
- Mystère Freeman Babane — prix du public : décerné par le public, il récompense l’orateur ayant récolté le plus de votes en ligne sur la base de sa prestation en demi-finale.
- Jade Kotto Ekambi — prix Inspiration AUF : décerné par le jury, il récompense la prestation la plus créative.
Si le chemin s’arrête ici pour les lauréats ainsi que l’ensemble des finalistes cette année, toutes et tous sont bien décidés à continuer leur voyage sur les voies de l’éloquence. Le Concours international d’éloquence, quant à lui, referme sa 6e édition en attendant la prochaine dans un an.
*À propos du Concours international d’éloquence de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Organisé chaque année, en partenariat avec l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), le Concours international d’éloquence est ouvert à l’ensemble de ses étudiants – toutes filières confondues – ainsi qu’aux candidats à travers le monde. Ce prestigieux concours bénéficie également du soutien de trois associations pratiquant l’éloquence : Lysias Paris 1, SONU et Révolte-toi Sorbonne.