Pour Monsieur Gérard Nkunzimana, Recteur de l'Université Lumière de Bujumbura, c'est l'occasion de définir les priorités tous ensemble.
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. En Mai prochain, l’AUF tiendra sa 16ème Assemblée Générale à Säo Paulo au
Brésil. Que pensez-vous de ce grand rassemblement ?
C’est une bonne chose de rassembler tous les acteurs, de partager la vision commune de l’AUF.
C’est aussi l’occasion de poser des questions. Parfois des projets sont mis en place sans savoir la façon dont les besoins ont été identifiés. Certains projets sont en lien avec les besoins locaux mais parfois il ne sont pas prioritaires.
L’AUF réunit une grande diversité de pays, ce qui signifie des besoins diversifiés. C’est donc l’occasion de définir les priorités tous ensemble.
C’est aussi une chance de se réjouir de ce qui a été fait, permettant de définir les politiques de l’avenir, de tirer des leçons du passé.
Enfin, c’est un endroit où des contacts peuvent être pris, où l’on peut être au courant de ce qui se fait dans d’autres établissements, de connaître davantage les réalisations de l’AUF.
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. Selon vous, quels défis attendent la francophonie universitaire dans les prochaines
années et qu’il serait intéressant de débattre lors de cette AG ?
La décentralisation des projets et la démocratisation. Cela signifie plus d’implication des établissements dans les décisions prises par les instances de l’AUF.
Il faut également faire attention à la Francophonie et au français, qui sont en concurrence avec l’anglais et qui risque de disparaître si rien n’est fait. De nos jours, les universités francophones poussent les étudiants à avoir une très bonne connaissance de l’anglais tout au long de leur cursus pour les aider dans leur carrière professionnelle.
Il faut donc débattre des stratégies pour que la Francophonie survive. Pourquoi ne pas impliquer les pays concurrents (la Chine et les pays anglophones) au sein de la Francophonie?
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. L’AUF prépare aussi sa programmation quadriennale 2014-2017. Elle couvrira les
domaines de l’action universitaire, la formation, la recherche et la gouvernance. Quels aspects estimez-vous prioritaires pour le développement de votre établissement et pour lesquels l »Agence devrait particulièrement s’attarder?
De manière générale, tous les aspects sont prioritaires.
Pour l’ULB, il y a un besoin crucial de formation à distance, afin de former nos enseignants. En effet, jusqu’à présent, nous faisons appel à des professeurs de l’Université du Burundi.
La formation à distance serait donc une chance pour pouvoir avoir nos propres enseignants.
La recherche est primordiale pour une université. Il faut permettre aux universités de se doter de centres de recherche, de permettre des collaborations entre des centres qui sont plus avancés que d’autres.
L’AUF devrait favoriser la formation à distance et aider les universités à développer la recherche.